
Ce 1er juin 2018, le Ministre d’Etat, ministre en charge de l’industrie, Gilbert Ondongo et le président-directeur général de la société Build Africa Energy, Miles G. Oates, ont signé le protocole d’électrification et de la gestion de la zone industrielle de Maloukou. Ce qui permet dans les prochain jours, l’exécution du projet en deux phases : le raccordement de Maloukou à la SNE et le développement-construction d’un champ solaire de 5 mégawatts évolutif jusqu’à 100 mégawatts. Le coût global des travaux est évalué à 16 milliards de francs CFA.
L’acte que viennent de poser le gouvernement congolais à travers le ministre d’Etat, ministre en charge de l’industrie et le Président-directeur général de Build Africa Energy, définit le partenariat entre les deux parties, pour la mise en œuvre du projet de fourniture d’énergie à la zone industrielle de Maloukou. Il offre ainsi la principale clé qui manquait à l’ouverture du pôle économique que constitue la zone industrielle de Maloukou. Le transport du courant électrique à ce complexe industriel a constitué une véritable épine sous le pied du gouvernement et un grand challenge pour le Congo. Plusieurs fois interpelé à ce sujet par les parlementaires, l’exécutif n’a eu cesse de rassurer les élus sur les nombreuses démarches entreprises, afin de rendre fonctionnelles ces industries, toutes porteuses d’espoir pour le Congo. C’est donc un défi que le gouvernement vient de relever et de grandes opportunités qui s’offrent aux jeunes diplômés sans emploi, ainsi qu’aux populations riveraines dont la vie va bientôt changer.
Les recherches engagées depuis de longues années ont permis au ministère de l’économie, de l’industrie et du portefeuille public de prendre attache avec cette société sud-africaine, spécialisée dans la fourniture des solutions énergétiques, de construction et de gestion des parcs industriels, de préparer les bases de cette coopération. A l’issue d’une visite technique sur le site, il y a peu, les experts de la société Build Africa Energy ont proposé une offre en deux phases cumulatives, notamment :
Le projet sera réalisé selon les séquences suivantes retenues par les deux parties :
Le coût indicatif de la phase de raccordement de la zone industrielle de Maloukou au réseau de la SNE est de 13 milliards de francs CFA. La construction de la centrale solaire, elle est estimée à 3 milliards de francs CFA.
La société Build Africa Energy apportera les financements et la technologie nécessaires à la réalisation de ce projet qui n’impliquera ni de décaissement, ni d’endettement de l’Etat. La société va récupérer ses investissements en revendant de l’énergie injectée dans le réseau, en qualité de producteur indépendant d’électricité.
Ce qu’est la zone industrielle de Maloukou
Projet intégrateur, la zone industrielle de Maloukou est un complexe qui s’étend sur environ 65 000 000 m2 repartis entre une quinzaine d’usines, une centrale frigorifique, des magasins de stockage et écoulement des la production. Composée de plusieurs unités industrielles reparties par branches d’activités, elle est composée de lots individuels, d’une zone contigüe réservée à l’expansion future des activités et d’une troisième zone consacrée aux activités liées à la fourniture d’eau et d’électricité.
Excepté les 20 000 emplois directs et indirects qu’il crée, ce projet permettra le développement des activités d’importation et d’exportation, sous-tendues par des structures d’appui logistique, notamment un centre de formation et de perfectionnement de la main-d’œuvre, un port sec et des services, des centres commerciaux, des hôtels et un centre de convention. Outre les unités de production, il est aussi prévu la construction de 68 maisons d’habitation, 180 logements pour les exploitants, des bureaux techniques, une infirmerie, un réfectoire avec cuisine industrielle, une boulangerie, un atelier mécanique pour les engins lourds et camions usuels.
Construite au village Manziélé, à 80 km au nord de Brazzaville, la zone industrielle de Maloukou fait partie de la zone économique spéciale de Brazzaville à construire. Elle est spécialisée dans la fabrication des matériaux de construction. Plusieurs articles en céramique, en plastique, en aluminium et en fer sortiront en grande quantité des 16 usines qui ont coûté à l’Etat, la bagatelle de 17,6 milliards de francs CFA. Une fois en production, elles devraient participer à la politique de diversification de l’économie nationale.
J.D.